Les jolis garçons, de de Vigan Delphine
Depuis un temps infini sur ma PAL, acheté chez un bouquiniste sur le nom de l'auteure.
Trois courtes nouvelles ou trois chapitres, formant un court roman. Trois rencontres entre Emma, une jeune femme fantaisiste, fragile, rêveuse et trois hommes.
Le premier est plutôt du domaine du rêve et va la conduire au bord de la folie, le deuxième est un écrivain célèbre qui lui laissera une absence et une « béance à l’intérieur du corps », le troisième est un animateur de télévision qu'elle aime hors des représentations mais qui ne vit que pour les «sunlight ». Pour lui plaire, elle va jouer un personnage en étant conforme à ce qu'il attend d'elle.
Ces trois rencontres ont pour liens l'illusion, l'amour. La lecture est fluide, agréable. C'est poétique, fort, émouvant, prenant et très bien rythmé. On suit Emma dans ses réflexions, ses errements, ses espoirs et ses déceptions. Pas vraiment profond, bien que ...
Géraldine a beaucoup aimé.
Extrait : « Combien de fois faut-il rejouer la fable, pour être capable de s'en défaire ? Sommes-nous condamnés à ça, reproduire inlassablement la même illusion, le même désenchantement ? Tandis que Milan me regardait, je cherchais les segments invisibles qui relient les hommes, je cherchais, par-delà les différences, l'atome semblable, le dénominateur commun. J'aimais les jolis garçons, cela n'avait rien à voir avec leur visage, ni avec leur corps. Je tendais la main vers leur image, j'étais présomptueuse malgré la répétition, et aveugle, je tendais la main comme si cela suffisait. »