Et que ne durent que les moments doux. de Virginie Grimaldi
Je ne suis pas très attirée par les romans "feel-good", mais celui-ci m'a été offert par Eponine, et je l'ai gardé pour les vacances.
On suit deux femmes
- Emilie, divorcée, deux enfants, qui se retrouve seule à 50 ans, son dernier fils ayant quitté le nid pour poursuivre ses études. Désoeuvrée, déprimée, elle doit apprendre à vivre pour elle-même.
-Lili, 27 ans, vient de subir une césarienne en urgence. Sa fille, prématurée, est en néonatologie. Elle doit apprendre à canaliser ses peurs et à devenir maman.
Deux chemins ponctués de rencontres, d'amitiés et d'amour.
Un roman plus profond qu'il n'y paraît (même si Emilie m'a paru un peu caricaturale). Une lecture très agréable et émouvante qui m'a fait verser une larme.
Merci Eponine de m'avoir sorti de ma zone de confort.
Extraits :
"L'hôpital, que l'on imagine sinistre, où l'on espère ne jamais avoir à résider, s'est avéré être un lieu de vie. S'y percute des émotions les plus intenses, s'y télescope des destins abîmés. La vie côtoie la mort, la terreur cohabite avec l'espoir, la joie succède au découragement, la sensibilité est exacerbée, le bonheur déborde, le chagrin est insondable, l'insignifiant n'existe plus, l'essentiel le devient vraiment."
" Lorsqu'un inconnu m'adresse la parole, je me sens presque agressée. Je juge étrange ceux qui engagent la conversation dans les lieux publics. Quand je n'ai pas le choix, avec le facteur, avec un voisin, avec la boulangère, je me cantonne aux traditionnelles formules de politesse, en espérant que cela suffira à les dissuader.
Précédée d'Edouard, visiblement ravi de sa balade, je me dirige vers le bâtiment qui abrite mon entreprise, sans le quitter des yeux. Ce chien a le physique d'un Gremlins et l'odeur d'une station d'épuration, mais il a plus d'amis que moi. Dans cette période où je cohabite avec la solitude, je devrais probablement en tirer les leçons. Peut-être devrais-je détruire mes remparts et baisser le pont-levis. Je n'ai rien à perdre tant que je n'ai pas à renifler le derrière de mes congénères."