Mathilde, de Véronique Olmi
Et pourquoi pas une pièce de théâtre? Depuis la fin de la troisième, j'ai du en lire moins que les cinq doigts de la main, alors il est peut être temps de combler l'immense lacune.
Mathilde sort de prison, ou elle vient de passer trois mois, suite a des relations sexuelles avec un mineur de quatorze ans, dont elle semble ne rien regretter, impudique, toute a son plaisir, a la recherche du désir, et a la volonté de sortir d'une vie fade, ou elle ne vivait plus rien avec son mari. Son premier réflexe est pourtant de retourner chez elle. Elle a froid.
Son mari Pierre, cancérologue, a tout perdu dans l'affaire: sa femme, sa fierté, ses clients, son passe. Totalement déboussolé, il n'est pas allé voir sa femme une seule fois en prison. Mathilde lui en fait reproche. Le dialogue est alors fait de confrontations, de l'expression des regrets de la vie passée, des disputes du couple qui semble se prolonger avec le retour de Mathilde. Il ne semble y avoir d'autre issue qu'une séparation définitive, symbolisée par le carton contenant les vieilles affaires de Mathilde sélectionnées par son mari. Et pourtant, celui-ci va s'accrocher, en s'appuyant sur le métier d'ecrivain de sa femme...
Pas désagréable de revenir au théâtre dans ces conditions. La tension est permanente, comme dans tous les livres de Véronique Olmi. J'aurais bien aimé voir la pièce. Sans doute plus que lire le livre...
Olmi or not olmi, that is the question