Léna, de Deloffre Virginie
J'avais vu des bonnes critiques de ce livre et du coup je l'avais noté, pour si jamais ... et il m'attendait à la bibliothèque.
Léna est né en Sibérie, d'un père Russe et d'une mère Esquimau. Elle a perdu ses parents très tôt et se retrouve élevée par une tante communiste volubile et son locataire, un homme envoyé en Sibérie lors d'une condamnation et qui y est resté par amour du pays.
Depuis la mort de ses parents, Léna est enfermée dans son monde. Même si elle communique avec l'exterieur (elle à fait des études et est mariée avec un pilote de chasse), elle passe de longues heures sans bouger, à contempler l'arbre qui est dans sa cour. De part son travail, son mari s'absente de longs mois, elle ne sait jamais quand il va rentrer, et son amour s'est construit sur cette attente. Quand il arrive ou repart, elle écrit une lettre à sa tante et son locataire, des courts textes ou elle décrit cette carapace d'attente qu'elle s'est forgée.
Mais la Russie se fissure, la perestroïka arrive, et la carapace de Léna, son immobilité qui était proche de celle de la Russie, va être mise à mal.
Un livre tout en finesse, ou on ressent beaucoup d'empathie pour Léna, cette jeune fille que l'on sent si fragile.
A côté de ça, les échanges entre la tante, communiste convaincue et le locataire dissident sont jubilatoires !
Il y a pourtant quelques longueurs, notamment les soirées à raconter la conquête spatiale de la Russie. Mais j'ai passé un très bon moment de lecture.
Un bon livre pour Aifelle (qui a vu les mêmes longueurs que moi), un coup de coeur pour Moustafette et Yv