Effondrement, de Fleischer Alain
Simon, jeune pianiste virtuose, n'a plus aucun contact avec son père, riche milliardaire. Pourtant, à la mort accidentel de ce dernier, le voilà avec la plus grande collection d'art contemporain au monde à gérer, collection que son père a amassé dans les dernières années de sa vie.
Or Simon a toujours critiqué cette accumulation d'art qui pour lui n'est que du merchandising, de l'investissement pour argent sale, du trafic de promoteurs qui surévaluent des artistes connus sans prendre en compte la sensibilité et l'émotion qu'une oeuvre peut engendrer.
Il décide donc de vendre aux enchères toute la collection de son père et de donner l'argent à des associations. Il veut, par cette action, démontrer que les oeuvres sont surévalués et qu'elles seront vendues à leur juste valeur et donc bien moins cher que leur prix d'achat. Le monde de l'art se rebelle, prédisant un effondrement du marché et une faillite des banques et allant jusqu'à proposer que les collectionneurs d'art se partagent la vente en achetant les oeuvres au prix fort.
Parallèlement à cette gestion de cette collection, Simon se retrouve paralysé de la main droite après une révélation qui remet en cause sa vie. Cette paralysie l'empêche de pratiquer son métier de pianiste et met fin à une tournée internationale.
J'ai beaucoup aimé les passages sur l'art contemporain et la bulle spéculative, ainsi que les passages sur la paralysie de la main du pianiste. J'ai aussi apprécié la construction du roman qui est à trois voix : le discours de Simon, celui de son meilleur ami et des extraits d'articles de presse, ce qui donne non seulement un éclairage différent sur un même évènement mais aussi un rythme enlevé et dynamique.
Mais
J'ai été dégoûtée par certaines pages qui parle de l'activité sexuelle de Simon. L'auteur nous décrit sur six pages et avec moult détails les pratiques zoophiles qui se déroulent au Brésil, ainsi que des scène particulièrement malsaines. Cela m'a gâché le livre, surtout que cela n'apporte rien à l'histoire.
Un lecture qui, du coup, est mitigée.