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le blog des fanas de livres
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24 novembre 2021

En finir avec Eddy Bellegueule, de Edouard Louis

en finir

Lu dans le cadre de "Ecoutons un livre" et de "objectif PAL"

Eddy Bellegeule est né en Picardie dans une famille défavorisée. Les clichés y sont nombreux : les hommes sont machos, racistes, les enfants ne font pas d'études, les filles ont des enfants jeunes, le langage est basique, émaillé d'injures, l'alcool est quotidien.

Au milieu de cette misère affective, Eddy grandit avec des airs efféminés. Mais comment vivre et accepter son homosexualité dans cette famille où la pauvreté intellectuelle et l'absence de sentiments sont manifestes ? Il a, au départ, un rejet de son homosexualité. Il veut être accepté comme les autres et s'évertue à changer son comportement afin d'avoir des gestes plus masculins.

L'auteur va s'en sortir grâce aux études. Il va apprendre à se construire contre sa famille, contre ses parents. Ses descriptions sont crues quand il nous parle de la violence de son milieu social : violence du langage, de l'éducation.

De l'indicible il fait une force avec une grande sincérité.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. Je l'ai repoussé pendant longtemps, peur des clichés, du voyeurisme, mais là j'ai été bluffée. L'auteur arrive à nous faire vivre avec lui cette vie difficile, cet endroit où il n'y a pas d'avenir, ses copains qui zonent. Il arrive à nous faire comprendre cette vie si loin de la nôtre et nous fait palper sa solitude, son rejet, sa honte et sa haine.

Un premier roman coup de poing qui ne laisse pas indifférent. Il est bourru, répugnant et plein d'espoir mais tellement sincère qu'il se lit d'une traite.

Je l'ai lu en format audio et ça a été très agréable, la voix et le ton de Philippe Calvario sont parfaites dans ce rôle.

Je l'ai sorti de ma PAL après avoir entendu une de ses interviews sur son nouveau livre : Changer : méthode. Il parle de l'écart sidéral qu'il peut y avoir entre une soirée parisienne où le champagne coule à flot et les soirées télés de son enfance. Et ça le dérange de voir qu'en une soirée à Paris on peut dépenser plus qu'un mois du salaire paternel. Il aimerait pouvoir retourner en arrière pour vivre de manière différente sa transformation, sans blesser ceux qui lui sont chers. 

Je l'ai trouvé bouleversant dans cet interview, et cela m'a donné envie de lire son premier roman, avant de me plonger dans son dernier.

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Commentaires
I
J'ai lu ce récit cet été, j'étais dans une phase de lectures sur le thème des Transfuges, et j'ai bien aimé, malgré la violence des situations. Encore un billet que je n'ai pas écrit... L'histoire de la violence me tentait bien également... Je pense que je recroiserai cet auteur au fil de mes lectures.
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M
J'avais été bluffée aussi par cette lecture j'ai lu le segond mais moins bien aimé pas lu les suivants mais le dernier est dans ma PAL !
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A
Une lecture qui m'avait laissé un gout de trop peu. J'en attendais plus d'analyse.
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G
J'ai lu ce titre, aussi en audio, à l'époque du 1er confinement il me semble. C'est un roman très fort effectivement, parfaitement mené, mais qui malmène, et qui du coup, n'ai pas forcément agréable à lire, si tu peux comprends.
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L
J’avais été touchée par la sincérité de cet auteur.
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V
je n'avais pas détesté mais il ne m'a donné envie d'en lire plus de l'auteur. Les coins reculés, je connais, pour moi il n'y avait pas de véritable scoop...
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A
J'ai apprécié aussi ce premier livre et ai eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois. Toujours très intéressant.
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