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le blog des fanas de livres
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20 mars 2024

Les abeilles grises de Andreï Kourkov

Nous sommes en 2017, dans la région du Donbass, où déjà la guerre faisait rage entre les Russes et les Ukrainiens.

 

Dans un petit village qui se situe en zone grise, entre les deux belligérants, ne sont restés que deux hommes d'une soixantaine d'années qui vivotent sans électricité. Ils ne s'entendent pas vraiment, et ne font rien de leur journée, si ce n'est mettre du bois dans le poêle pour essayer de maintenir une pièce au chaud, boire et essayer de trouver à manger. Ils ne se sentent pas concernés par cette guerre, ne prenant pas vraiment position, même si Sergueï se sent plus ukrainien, alors que Pachka fricote avec les russes.

Une première partie que j'ai trouvé longue et monotone.

 

Au bout de l'hiver, Sergueï, qui possède 6 ruches, décide de quitter la région pour trouver un endroit plus paisible pour que ses abeilles puissent butiner et produire du miel.

Le voilà donc sur les routes, vers des régions moins touchées par la guerre. Rencontres, discussions, prises de décision. Un peu plus d'actions.

 

Une lecture que j'ai trouvée trop désabusée et lente, malgré une pointe d'humour caustique entre les deux sexagénaires et la douceur d'un homme dans ce monde de brutes.

 

Extrait : « C'était calme à présent ici ! Depuis deux semaines déjà. Pour le moment, on ne se tirait plus les uns sur les autres ! Peut-être en avait-on assez ? Peut-être économisait-on obus et cartouches pour plus tard ? Ou peut-être tenait-on à ne pas déranger les deux derniers habitants de Mala Starogradivka, chacun plus accroché à sa maison-exploitation qu'un chien à son os favori. Les autres Malastarogravidiens avaient voulu partir dès le début des combats. Et ils étaient partis. Parce qu'ils craignaient pour leur vie plus que pour leurs biens et qu’entre deux peurs, ils avaient choisi la plus forte. La guerre n'avait pas fait naître chez Sergueïtch de peur pour sa vie. Elle avait fait naître chez lui une certaine incompréhension ainsi qu'une brusque indifférence à tout ce qui l'entourait. C'était comme s'il avait perdu tout sentiment, hormis un seul : celui de sa responsabilité. Et encore, ce sentiment-là, capable de susciter de l'inquiétude à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il ne l'éprouvait qu'à l'égard de ses abeilles. »

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Commentaires
S
Il est dans ma PAl depuis un bon moment...
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G
J'avais l'intention de le lire à un moment, mais l'ennui que tu évoques me fait dire que je risque la même impression, et je retire donc ce titre de ma LAL, et c'est tant mieux.
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S
Je vois que les avis sont partagés. La lenteur pourrait être un frein mais je tenterai probablement car le style peut m'emporter malgré tout et j'ai bien envie de découvrir cet auteur.
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G
@ Sacha : les avis sont souvent positif, mais je m'y suis ennuyé. J'attendrai ton avis.
L
j'ai absolument adoré ce roman , j'ai savouré la moindre phrase, j'ai aimé sa lenteur et surtout tellement bien compris ce qui s'est joué dans cette région d'Ukraine avant la guerre que ce pays subit de plein fouet aujourd'hui
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G
@ Luocine : je suis vraiment passée côté, la lenteur m'a tuée !
M
Je ne l'ai pas encore lu malgré sa présence fréquente sur les blogs. J'avais aimé de lui "le pingouin" dans lequel il y avait aussi cette lenteur et un côté décalé plaisant. Merci pour ta chronique
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G
@ Manou : le côté décalé et lent ne m'a pas permis d'accrocher.
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