Les liens du mariage, de Sullivan J.Courtney
: parution 03/2014 - 477 p. traduit de l'américain
Ayant beaucoup aimé "les débutantes" et ayant eu un beau coup de coeur pour "Maine", j'ai été très contente quand les éditions "rue Fromentin" m'ont proposé le nouveau roman de cette auteure.
De 1947 à nos jours, on va suivre la vie de cinq personnes, unies par un objet : le diamant.
Il y a tout d'abord Frances (1947), publicitaire célibataire, qui va trouver le slogan culte "les diamants sont éternels". On suit tout son travail qui consiste à créer un besoin auprès de la population en inventant un lien entre le diamant et le mariage.
Il y a ensuite Evelyn (1972), mariée et heureuse avec Gérald. Elle a beaucoup de mal à comprendre et accepter le divorce de son fils. Pour elle, le serment fait lors du mariage ne peut se rompre.
Puis vient James et Sheila (1987), vivant tant bien que mal avec leurs salaires d'ambulancier et d'infirmière, croulant sous les dettes.
Delphine (2003), française, a quitté son mari pour suivre un jeune soliste américain de quinze ans son cadet.
Et enfin Kate (2012), jeune femme vivant en concubinage et cherchant à éviter le consumérisme mais qui prépare le mariage de son cousin avec son ami.
Plusieurs thèmes sont abordés au fil des vies de ces personnages : l'évolution du mariage, la réalité de la vie aux Etats-Unis à plusieurs époques, le développement de la société de consommation, mais aussi la réalité de l'extraction des diamants dans les mines d'Amérique du sud, la création d'un besoin par la publicité ...
C'est un roman ou les personnages sont abordés les uns après les autres et prennent la parole plusieurs fois dans livre. J'étais parfois un peu perdue et j'ai été obligé de me faire un petite post-it pour me rappeler qui était qui. Et du coup j'ai eu du mal à ressentir de l'empathie pour les personnages et je suis restée un peu en retrait, jusqu'à la dernière partie où j'ai retrouvé mon enthousiasme. Dommage aussi que les personnages ne s'entrecroisent pas plus.
Un avis un peu mitigée donc, même si j'aime toujours autant l'écriture de cette écrivain.
Une belle découverte pour Bouch, une déception pour Clara
Extrait : "Elle jeta quelques phrases sur le papier : De Beers avait été une des rares campagnes à inventer un besoin qui n'existait pas avant. En règle générale, une publicité devait indiquer que quelque chose de nouveau et d'excitant venait de voir le jour. Toutefois, dans ce cas précis, c'était le contraire. Il fallait prouver aux femmes et aux hommes - surtout aux hommes d'ailleurs - que les diamants avaient été de toute éternité l'irremplaçable compagnon d'un mariage d'amour."