La vie sauvage, de Thomas Gunzig - rentrée littéraire
parution août 2017, 324 p., Au diable vauvert
Charles est un enfant blanc orphelin récupéré est élevé dans la jungle africaine. Enfant soldat, il va crapahuter avec un groupe d'hommes dont le leader, « Cul-Nu » est un fervent lecteur de poésies et de classiques français. Retrouvé et rapatrié en Europe à l'aube de ses 18 ans, Charles n'a qu'une envie, retourner en Afrique pour y retrouver son grand amour, Septembre.
Je suis très mitigée sur ce livre, parce qu'il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimé, et d'autres que j'ai détesté !
J'ai beaucoup aimé le parallèle entre la noirceur de la vie dans la jungle africaine, et la débauche de la vie dite « civilisée » en Europe : corruption, terrorisme, dark-web et vie basée sur l'apparence. Finalement, on se demande quelle est la vie la plus sauvage ?
L'écriture est fluide et agréable, ponctuée de poèmes et de références littéraires. L'amour portée à sa "fiancée" est doux et sain.
On trouve une certaine humanité chez les ados qui, malgré les stéréotypes, sont capables d'entraide.
Par contre, j'ai détesté (et failli en arrêter ma lecture) la façon dont Charles va s'y prendre pour retourner en Afrique. C'est extrêmement malsain et choquant. De plus ça se renouvelle trois fois, ce qui est complètement irréaliste. J'ai été aussi un peu gênée par les incohérences qui parsèment le livre. Un enfant récupéré en Afrique, qui n'a jamais été à l'école et qui arrive en Europe, et que l'on met en terminale ? Un enfant qui a vécu dans la jungle et qui surfe sur internet ? Qui sait se tenir en société ? Bizarre !
Bref, une lecture en demi-teinte.