Ça raconte Sarah, de Pauline Delabroy-Allard
C'est l'histoire d'un coup de foudre, d'une passion. La rencontre avec Sarah, cette jeune femme violoniste, audacieuse, vivante, un peu vulgaire. Un amour entier et inattendu. Une révélation. Il y a les voyages, les retrouvailles, les découvertes, le plaisir, les nuits d'amour, la griserie et les petits bonheurs quotidiens. Mais cet amour exclusif devient petit à petit néfaste. Car il y a aussi les cris, les disputes, les ruptures et les claques, parfois. Un amour entier qui ne laisse passer aucun compromis. Alors quand l'engouement de Sarah s'étiole et qu'elle tombe malade à ce moment-là, l'amour peut-il s'arrêter d'un coup ? Peut-on ressortir vivant d'une telle passion ?
L'auteure laisse la plume à l'amoureuse qui découvre, qui palpite et qui se noie dans cet amour trop grand pour elle. Une montée vers les sommets de la félicité, et une descente qui n'en n'est que plus cruelle.
Un roman où les sentiments et les émotions traduisant les affres de l'amour sont très bien décrits. Une belle puissance d'écriture malgré quelques longueurs. Le basculement vient du non amour, et on se demande parfois ce que vient faire la maladie. Celle-ci ne s'intègre pas tout à fait dans l'histoire et on a du mal, du coup, à en comprendre le rôle.
Extrait : "Dans le taxi qui nous ramène, on fait le compte de tout ce qu'on a bu, et le résultat ne suffit jamais à expliquer l'ivresse qui nous exalte. C'est que la griserie vient des heures passées ensemble, de la folie de cette vie qu'on mène tambour battant, du temps volé au temps. Je me souviens de ça. Dès que nous sommes deux, la magie opère."