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La ligne de fuite, de Christophe Dabitch et Benjamin Flao
Nous sommes à Paris en 1888. Des poètes dit « décadents » se retrouvent dans un café pour parler d'Arthur Rimbaud. Le poète n'est pas totalement connu et a disparu, à priori en Afrique. Soucieux de parler de lui, ils vont écrire des pastiches et les faire passer pour des originaux. Pour eux c'est un hommage, un moyen de faire parler de ce grand poète en créant un scandale digne de sa provocation. Mais pour la société, ces poètes sont des faussaires, rien de plus.
Adrien, jeune poète qui a écrit les pastiches et Anatole Baju, directeur de la revue « le Décadent » où les poèmes sont parus, vont partir en quête de Rimbaud, pour essayer de le faire revenir sur sa décision de ne plus écrire.
On navigue tout d'abord à Paris dans les milieux poétique et interlope de cette fin du 19ème siècle puis on voyage sur les pas de Rimbaud en Afrique.
Un roman graphique dont j'ai beaucoup aimé les dessins fins et sensibles.
J'ai aussi apprécié l'histoire d'Adrien, ce jeune poète rongé par la culpabilité d'avoir signé ses poèmes du nom de Rimbaud et qui va suivre un chemin initiatique à la recherche du poète qu'il admire mais aussi à la recherche de lui-même.
En fait c'est une bande-dessinée sur Rimbaud, alors qu'il n’apparaît jamais dans l'histoire !
Cette bande-dessinée est en plus très bien documentée avec, à la fin de l'ouvrage, des documents sur Rimbaud, l'Afrique ou Anatole Baju.
Une belle découverte.
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