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le blog des fanas de livres
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16 novembre 2022

On était des loups de Sandrine Collette

on était des loups

Liam a décidé de vivre loin de la ville, des hommes et de son père qui l'a maltraité, dans des forêts montagneuses encore sauvages. Sa femme, Ava, l'a suivi dans son ermitage et Aru est né. Liam s'absente souvent puisqu'il vit de la vente des peaux des animaux qu'il a chassé. 

Quand il se retrouve soudain seul avec Aru, cinq ans, il est perdu. Il n'a pas noué de relations particulières avec cet enfant, laissant sa femme le gérer, et ne voit que les contraintes que cela va engendrer. 

Il décide de se séparer de son fils. Va alors commencer un road trip à cheval où nous suivons les pensées de cet homme taiseux. Cela donne des phrases souvent hachées, sans virgule, parfois assez frustres avec des réactions primitives. 

Sous son air bourru et revêche qui peut aller jusqu'à la violence et qui se rapproche de la force de la nature et du monde animal, se cache un coeur pur. On va suivre la prise de conscience de ce père, son désarroi, sa peur, son amour et on va voir peu à peu les liens se nouer entre père et fils.

Même s'il y a des passages assez durs et anxiogènes, je trouve qu'il y a beaucoup de luminosité dans ce livre. 

Un très beau récit initiatique.

Extrait : " [...] toute cette vie devant nous c'est trop grand. Quand Ava était là la question ne se posait pas. C'est le jour où elle est morte que j'ai compris que le monde sans quelqu'un pour qui on donnerait tout c'est l'enfer, et pour moi l'enfer c'est quand il n'y a plus de sens, où que tu ailles ça sonne creux. Quand c'est creux c'est vide ce n'est pas compliqué tu tends la main il n'y a rien ni personne. C'est comme ça que je voyais la vie et je n'avais pas remarqué qu'il y avait aussi le môme et que c'était important. Peut-être qu'il était trop petit pour que je le prenne en compte ou alors c'est mes yeux. Ou parce qu'un enfant c'est une tâche immense, ça signifie s'occuper de quelqu'un d'autre que soi et je ne suis pas sûr qu'on en soit tous capable. C'est étrange que je n'aie jamais eu peur de rien, la nuit, l'avenir, les bagarres ou les bêtes sauvages, alors qu'un gosse ça ne passe pas. Je ne sais pas comment lui parler, comment le nourrir, où mettre les mains pour le porter. Maintenant je regarde ces années d'Ava j'aurais pu en profiter pour apprendre mais non. Puisqu'elle le faisait moi je n'avais pas besoin. Il y a plein de choses c'est quand tu n'as plus le choix que tu t'y mets et pourtant ça ne veut pas dire que tu ne vas pas les aimer. Tout ça je n'arrive pas à l'expliquer à Aru, j'ai l'impression de chercher des excuses et des excuses je n'en n'ai pas."

 

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Commentaires
A
Je l'ai réservé à la bibliothèque. Il y a du monde devant moi.
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G
Je l'ai tenu en main tout à l'heure à la bib', mais n'ai pas pu le prendre, car j'avais une résa nouveauté (Le despentes) et pas 2 nouveautés à l'emprunt en même temps. Peut-être la prochaine fois.
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S
Il est dans ma PAL... Françoise me l'a prêté. Elle a adoré...
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V
Je ne sais plus si je veux continuer à lire ses romans ou m'arrêter parce que le côté anxiogène que tu évoques est souvent très plombant...
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M
Je crois que c'est le seul titre de Sandrine Collette que je n'ai pas lu ... enfin pas encore !
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A
J'avais beaucoup aimé ce roman également, plus lumineux que ses précédents.
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G
@ Luocine : c'est vrai que c'est parfois dur, mais moi qui ai du mal avec les romans noirs, j'ai trouvé beaucoup de luminosité dans celui-ci
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L
un auteur que j'ai toujours évité j'ai un peu peur du côté trop dur.
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