Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog des fanas de livres
le blog des fanas de livres
  • Je lis pour m'évader, avancer, ressentir des émotions et des sensations, rire, vibrer, pleurer, comprendre, m'ouvrir à de nouvelles cultures, rêver, trembler... et j'ai bien envie de le partager avec vous.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
25 mars 2012

Les silences de la guerre, de Fourier Claire

les silences de la guerre parution 11/2011 - 189 p.

J'ai acheté ce roman après avoir discuté avec l'auteure lors du salon du livre de Rennes, en février dernier. Je l'ai  revu 15 jours après au salon de Paris, beaucoup plus bruyant et moins intimiste...

Glaoda a vingt ans en 1943. La guerre l'oblige à arrêter des études littéraires à Rennes pour rentrer chez elle, près de Brest. Dans la maison qu'elle partage avec son père, vétérinaire, une chambre a été réquisitionnée pour un officier du génie allemand Hermann Christhaller. Cet homme cultivé et poli procure à Glaoda une compagnie intelligente et une conversation animée. Rapidement, leurs sentiments vont se dévoiler et ils vont devenir amants. Pour eux, cette relation est vécue comme un acte de résistance, un acte qui donne tort à la guerre.

Herman Christhaller est patriote. Il aime l'Allemagne et une certaine rigueur de l'armée, mais il n'est pas nazi et voit clairement la folie du Führer. Pour autant il n'est pas prêt à rentrer en résistance contre son pays. 

Le père de Glaoda est résistant mais comprend le devoir de Hermann. Il a de l'estime pour cet homme droit et juste.

Glaoda est subjuguée par l'officier, par son charisme, sa connaissance des arts et ses conversations philosophiques.

Claire Fourier à écrit cette histoire après avoir été chamboulée par la lecture de "Le silence de la mer" de Jean Vercors. Dans ce livre  : "En 1941, au début de l'Occupation, un officier allemand, épris de culture française, réquisitionne la maison d'une famille comprenant un vieil homme et sa nièce. Par des monologues prônant le rapprochement des peuples et la fraternité, il tente, sans succès, de rompre le mutisme de ses hôtes dont le patriotisme ne peut s'exprimer que par ce silence actif." (source Wikipedia);

Au contraire, l'auteure pense que les relations entre ennemis peuvent exister, peuvent être vraies, sans pour autant tomber dans la collaboration. La paix vient par le dialogue et non par le silence.

L'écriture est fluide, entrecoupée ça et là  de références historiques notées en italique. Les personnages sont attachants (un peu trop lisses ?). J'ai fait la connaissance d'un peintre, Caspar David Friedrich, dont les tableaux émaillent le texte et que j'ai été voir sur internet...

Bref, une belle lecture douce et dure à la fois. Moi qui aime les romans historiques, je n'a pas été déçue.

Une belle critique d'Yvon

Publicité
Publicité
Commentaires
I
Ce livre est un chef d'oeuvre. Une rareté de beauté littéraire et humaine depuis des dizaines d'années.
Répondre
I
Ce livre est un chef d'oeuvre. Une rareté de beauté littéraire et humaine depuis des dizaines d'années.
Répondre
H
il est bien dur m.paul duquesne a t'il connu cette période de la guerre comme moi né en 30
Répondre
A
Livre audacieux et pensé.<br /> <br /> Après le prix Bretagne,le prix Nobel de la paix devrait bien récompenser pour "Les silences de la guerre" Claire Fourier qui, dans un monde prônant la violence à chaque coin de rue, de livre, de film et d'affiche publicitaire, met au contraire ses pas dans ceux des pacifistes tels que Romain Rolland et Gandhi, apôtres de la non-violence.
Répondre
P
Je n'ai pas du tout aimé ce livre acheté par hasard dans une librairie en Bretagne en raison d'une prétendue comparaison avec Vercors. Quelle imposture ! Justifier la "collaboration sentimentale" ou "horizontale" par des poncifs empruntés à un pacifisme de salon, c'est énorme. L'héroine est une provinciale naïve qui se laisse avoir par les boniments pseudo-cultureux d'un bel officier nazi ... du grand classique quoi !Elles ont été nombreuses dans ce cas ! Pas de quoi en faire une théorie prétentieuse ! Le pire est de prétendre que c'est le versant "féminin" de Vercors : aux hommes la résistance, aux femmes la collaboration, bravo ! Elles vont être contentes les féministes !
Répondre
F
Tant d'années après vous parlez de cette catastrophe .J'étais une de ces enfants de Ploudal dont le père fut porté disparu là-bas et que votre Maman vous montrait "discrètement ".Oh le souvenir des cérémonies au Monument aux Morts ! Ca marque .<br /> <br /> J'ai bien connu votre famille.Dans votre livre vous mêlez si bien réalité et fiction que j'ai eu du mal à vous découvrir.<br /> <br /> Félicitations pour ce Prix bien mérité .
Répondre
F
Tant d'années après des personnes se souviennent encore de cette catastrophe ..J'étais une de ces enfants de Ploudal dont le père fut porté "disparu" là-bas eet que votre maman vous montrait discrètement .J'ai bien connu votre famille.Dansvotre livre vous mêlez si bien réalité et fiction que j'ai peiné à trouver votre identité ;Félicitations pour ce Prix bien mérité
Répondre
E
J'ai beaucoup aimé ce livre et j'ai fais la connaissance de Claire Fourier aussi à Maurepas.<br /> <br /> Une auteure à découvrir.<br /> <br /> Yvon
Répondre
G
@ Aifelle : justement, c'est un contre-pieds <br /> <br /> @ Stephie : un bon roman historique<br /> <br /> @ Alex : et encore, je n'ai pas tout dit...
Répondre
A
Une très belle conclusion. Tu me tentes.
Répondre
S
Il faut que je le lise, c'est certain !
Répondre
A
Le début de ton billet me faisait penser "au silence de la mer" et pour cause .. pourquoi pas, à l'occasion.
Répondre
G
@ Sylire : oui, tu as raison, je n'avais pas fait le rapprochement !
Répondre
S
Je retrouve aussi dans ce que tu dis un des thèmes d'une des histoires de "suite française" d'Irène Nemirovsky. Je note ce titre qui pourrait me plaire.
Répondre
Publicité