L'embellie parution 08/2012 - 394 p. - traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson

Je n'avais pas été entièrement emballée par Rosa Candida, ayant eu du mal à rentrer et comprendre tout le livre. Celui-là tournait dans mon groupe de lecture, et j'avais surtout lu des critiques plutôt positives sur vos blogs, je me suis donc lancée ...

La narratrice, une jeune femme d'une trentaine d'années, à toujours eu l'habitude de faire ce qu'on lui demandait. Elle est d'une docilité à toute épreuve. Ainsi, quand son mari lui annonce qu'il souhaite divorcer ayant rencontré une autre femme, elle ne réagit pas. Idem quand il emporte la moitié des affaires de l'appartement ou quand il revient pour passer une nuit avec elle. Sa meilleure amie, Audur, enceinte de jumeaux, doit être hospitalisée et n'a personne pour s'occuper de son fils aîné, un petit garçon de 4 ans présentant une surdité importante et un problème de vue. C'est donc la narratrice qui va se retrouver avec la garde du petit garçon, elle qui ne veut pas d'enfant.

Pour repartir à zéro, elle décide de faire un voyage vers l'Est, vers le village ou habitait sa grand-mère et ou un évènement à bouleversé sa vie quand elle avait 15 ans.

C'est une sorte de voyage initiatique ou on va retrouver de l'innocence, de l'émotion, de l'amour et des situations ubuesques...

C'est un livre étonnant ou il ne se passe pas grand chose et ou pourtant une vie va être chamboulée. J'ai du mal à définir ce livre. Je l'ai trouvé très bien écrit mais lent, attachant et énervant, amusant et triste.... Une lecture en demi-teinte donc.

Extrait : "Tout à coup, alors que je traverse encore un nuage bas qui descend jusqu'à la lave brûlée, l'idée m'effleure que je me trouve à égale distance du début et de la fin et je ne peux me figurer sur le moment s'il faut mesurer cette distance en années ou en kilomètres. Il y a en tout cas assez de place devant moi et suffisamment de temps, assez de temps passé aussi. En ne suivant pas la marche des aiguilles sur la montre du divorce, mais en faisant le tour de l'île dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, j'ai non seulement un temps d'avance, mais je me prends moi-même constamment au dépourvu, je finis même par me rattraper."

Grop coup de coeur pour Clara, une déception pour Skriban, ou Liliba.